Doomtown
DoomTown est un jeu de cartes à collectionner,
basé sur lunivers du jeu de rôle DeadLands. Il se déroule dans la sympathique bourgade, au doux nom
évocateur, de Gomorrha. Là-bas, dans lOuest sauvage et bizarre
(Le Wild Weird West), les cow-boys parlent avec du plomb et les
abominations sorties tout droit de la Bouche des enfers marchent
dans les rues comme si chaque jour était celui du Jugement Dernier.
Les rues de cette ville sont pour le moins animées : les
Rats des Tunnels, secte dasiatiques fanatiques, se battent
contre lagence de détectives Pinkerton, tandis que la bande
de brigands appelés les BlackJacks prennent par surprise les LawsDogs
menés par le Sheriff J.P. Coleman.
Le jeu est produit par le même éditeur que Legends of the Five Rings ou Legends of the Burnings Sands. Très différent de ces deux jeux, il en possède néanmoins
une caractéristique identique. Lunivers du jeu, et donc
les cartes qui le constituent, évolue selon une « Storyline »,
autrement dit une ligne scénaristique. De plus, les joueurs, notamment
par lintermédiaire des tournois ou des championnats du monde,
peuvent influer sur cette storyline
et les événements marquants de lhistoire se retrouvent
alors dans les caractéristiques des nouvelles cartes. Par exemple,
le Sheriff J.P. Coleman est abattu par le chef des BlackJacks
(Carte Coleman is Killed,
puis revient sous forme de mort-vivant (personnage J.P. Coleman, Former Sheriff ).
Les cartes portent toutes, comme au poker, une valeur
(de las au Roi) et une couleur (Pique, Cur, Carreau,
Trèfle, Tapis Vert ! ! ! !) ; chaque
couleur étant associée à un type de cartes.
Les Piques regroupent les Dudes, plus communément appelés,
de ce coté-ci des Rocheuses, des Gros Bras (bien que certains
de ces Dudes naient pas de gros bras et que dautres
aient des bras en métal ! ! !). Ces Dudes portent
plusieurs caractéristiques : un Bullet (nombres de balles),
un score dinfluence, un coût de recrutement, et un coût
dentretien.
Deuxième type de cartes, en Carreau, les Deeds (lieux).
Ces derniers, dimportance à Gomorrha (de la boulangerie
à la prison, en passant par un grand nombre de mines et de saloon),
possèdent plusieurs caractéristiques : un coût, une production
(la plupart du temps positive, mais parfois il sagit dun
entretien à payer), et des pouvoirs spéciaux. Ils portent également
un nombre de points de contrôle.
Accessoirement (sic), lorsque le nombre de points de
contrôle dun joueur dépasse le nombre de points dinfluence
des Dudes adverses, le joueur gagne.
Les Dudes peuvent séquiper darmes, de gadgets,
dobjets, de chevaux, ou, sils en ont la capacité,
utiliser des sorts. Toutes ces actions sont évidemment représentées
par des cartes, en Coeur. On trouve également, dans cette couleur,
les événements, certains dévastateurs, dautres très amusants.
Enfin, des cartes actions (Job), réactions, et des
cartes de combat (Shootout) existent également et portent le sigle
du trèfle.
Cartes de combat, me direz-vous ? Et oui, étrangement
dans louest, on se bat. Le combat est un des aspects les
plus fascinants de DoomTown.
Lorsque deux Dudes se battent, chaque joueur a la possibilité
dappeler dautres Dudes afin de soutenir les combattants
principaux, par la voix... ou la poudre. Lun après lautre,
ils peuvent jouer des actions de combat (Shootout). Après que
ces dernières aient été résolues, les deux joueurs piochent un
certain nombre de cartes.
Ce nombre de cartes dépend de la valeur Bullet
de votre Dude. Un bon tireur vous fera piocher 8 ou 10 cartes,
tandis quun pied-tendre ne vous en ferra piocher que 5.
Petite finesse : certain Dudes vous font piocher des cartes
supplémentaires (vous les avez donc en main), alors que dautres
vous font vous défausser de cartes (vous ne savez donc pas ce
vous allez retirer).
Avec toutes ces cartes, le joueur doit constituer une
main de Poker, la plus forte possible. Les deux joueurs révèlent
leurs mains. Le plus fort tue lautre ! ! !
Etant donné que vous constituez votre paquet
de cartes vous-même, avec les valeurs que vous choisissez, vous
vous demandez pourquoi ne pas choisir deux valeurs, réparties
dans une proportion 60/40, qui vous donnent, en toute probabilité
les meilleures chances de tirer un Full, combinaison très forte
(un brelan et une paire, pour ceux qui ne connaissent pas le poker) ?
Parce que vous tricheriez souvent ! ! !
La triche, à DoomTown
est parfaitement définie : lorsque dans votre main de combat,
vous avez au moins deux cartes identiques, vous trichez. (ex :
2 §2§1¨R©10ª). Or,
il existe des cartes réactions Cheatin,
qui font beaucoup de mal au tricheur : il perd un Deed, ou
tout son argent, ou un de ses Dudes. La composition du paquet
doit donc être étudiée avec soin car il faut arriver à concilier
les combos les plus redoutables et la valeur de poker des cartes.
Le jeu est divisé en phases :
Tout dabord, on détermine linitiative.
Chaque joueur tire 5 cartes, et la plus petite main gagne le Lowball (linitiative). Les événements piochés sont résolus à
ce moment-là (et uniquement à ce moment-là). De plus, le gagnant
prend un Ghost Rock, lunité monétaire du jeu,
aux autres joueurs.
Vient après la phase de production. Chacun
gagne, et paie, ce quil doit.
Ensuite peuvent commencer les actions. Chaque
joueur, lun après lautre, effectue une action puis
passe la main. Les actions peuvent être : séquiper
(dun objet ou dun sort), se déplacer (tous les Deeds
constituent des emplacements que les Dudes peuvent atteindre),
passer (si tous les joueurs passent, le tour sarrête), effectuer
un Job (une action, grâce à une carte du même nom) ou faire un
Call-out : en gros,
un Gros Bras « appelle dehors » un autre gros Bras pour une
petite explication franche et virile ! Doù, combat
Après que tous les joueurs aient terminé,
chacun recomplète sa main, et cest reparti pour un nouveau
tour. Cest également à ce moment que lon vérifie si
un joueur a gagné.
Le but est de posséder plus de points de
victoire que vos adversaires nont de points dinfluence.
Les points dinfluence sont sur les Dudes, et vous en gagnez
en embauchant dautres Gros Bras, et en perdez lorsque vos
Gros Bras se font abattre.
Les points de victoire sont sur les Deeds
et vous les possédez lorsque vos Dudes contrôlent ces lieux.
Alors, est-ce un bon jeu ? Sans hésitation,
je réponds oui. Plusieurs éléments mintéressent.
Tout dabord, le mécanisme de combat
conditionne la construction du paquet. Celle ci est très complexe,
donc très intéressante. Pas la peine de chercher la combo ultime,
il vaut mieux avoir un paquet qui « tourne en combat »,
et donc se concentrer sur certaines valeurs de cartes.
Les clans sont variés, il en existe une douzaine,
et très différenciés. Les propriétaires de la Mine sont concentrés
sur... la mine, et gagnent beaucoup dargent. Les Savants
Fous du Collegium gagnent des points de victoire en construisant
des gadgets technologiques. Tout cela ajoute une saveur palpable
au jeu.
Les parties ne se ressemblent pas, et des
situations amusantes, et « typiques » de lOuest
Sauvage et Bizarre adviennent souvent. Exemple vécu : La
police de Gomorrha tente de détruire lOrphelinat, et le
maire, nouvellement élu, à la solde de la SweetRock Mining Company,
est abattu en tentant de les en empêcher. Les citations sur les
cartes ajoutent également beaucoup dhumour et datmosphère.
Le mécanisme de recyclage du paquet (lorsque
votre Deck est entièrement défaussé, vous le remélangez), permet
de voir toutes ses cartes jouées, et non pas seulement les 12
premières, comme dans certaines parties de Magic.
Je ne saurais donc trop vous conseiller ce jeu,
dautant que les cartes rares ne sont pas si puissantes et
lon peut facilement sen passer. Enfin, jinvite
les membres du club désireux de sinitier à me contacter,
afin que je puisse organiser des séances de démos.